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Les glacis

Le glacis sert à modifier la teinte d’objets, de meubles ou de murs. Le principe du glacis consiste à diluer de la peinture dans son solvant (de l’huile de lin et de la térébenthine pour de la peinture à l’huile, de l’eau pour la peinture acrylique). Le glacis déposera ainsi un léger voile faisant virer la couleur de fond. Le glacis permet de rectifier une couleur à la perfection si la teinte de départ ne convient pas. On peut au choix éclaircir un décor peint par exemple pour lui donner une impression d’éloignement, ou bien vieillir ou créer des zones d’ombre avec un glacis foncé.

 

GLACIS A L’EAU à base de pigment en poudre

Les doses sont les mêmes que pour le glacis à l’huile, à savoir : 

  • 1 cuillère à café de pigment 
  • 1 dose (gobelet) de liant acrylique neutre, vous pouvez également vous servir de colle à papier peint ou de colle à bois, acétate ou autre liants ou colles qui fonctionnent à l’eau 
  • 2 doses d’eau.

 

GLACIS A L’HUILE à base de pigment en poudre

Vous diluez d’abord votre pigment à l’essence de térébenthine pour que les pigments se dissolvent bien, sinon vous aurez des grumeaux, et ensuite vous allongez avec l’huile. Le dosage se fait un peu au feeling, mais on part généralement d’une base facile à retenir : 1 2 3

  • 1 cuillère à café de pigment 
  • 2 doses d’huile de lin (1 dose = l’équivalent d’un gobelet) 
  • 3 doses d’essence de térébenthine.

C’est un excellent mnémotechnique pour se souvenir de la recette et un très bon point de départ à modifier ensuite selon l’aspect et le ton recherché. Sauf qu’il faut se rappeler que la première dose est une cuiller à café ! les pigments colorent fortement, surtout les tons foncés comme les terres et ombres, donc ne pas mettre une dose « gobelet », ce serait beaucoup trop.

 

Le glacis à l’huile est préférable pour quelqu’un qui n’a pas trop l’habitude, car il permet de travailler en douceur, sans se presser contrairement au glacis à l’eau qui est beaucoup plus rapide à sécher, donc ne permet pas d’erreur. Par exemple, si vous repassez au même endroit, et que votre glacis a déjà un peu séché, ce qui va très vite avec le glacis à l’eau, vous faites une superposition de glacis et vous doublez donc la teinte, c’est impossible à rattraper, à moins de tout repeindre... Vous n’avez pas une grande marge de manœuvre, par contre il a l’avantage de ne pas dégager de vapeurs ou d’odeurs et de pouvoir nettoyer tous les outils à l’eau… Un glacis à l’huile, quant à lui, sera plus profond contrairement au glacis à l’eau qui aura l’air un peu plus mat, reflètera moins la lumière, les couleurs seront moins chatoyantes. Il faut absolument que la peinture du support soit complètement sèche avant d’appliquer tout glacis. Pareillement si vous voulez refoncer d’un ton par-dessus un glacis que vous venez d’appliquer, il faudra le laisser sécher aussi. Pour l’application du glacis, là aussi tout dépend du rendu recherché. Vous pouvez par exemple tremper votre brosse dans le glacis et l’étaler dans tous les sens pour donner un aspect dynamique et chaotique ou bien appliquer normalement, comme si vous peignez pour un aspect uniforme, parce que vous désirez juste changer le ton de votre couleur initiale. Veillez bien à ce que votre glacis ne soit pas trop liquide pour ne pas laisser de coulures. Vous pouvez vous aider d’une brosse à pocher spécial patine avec laquelle vous tapotez après avoir appliqué votre patine. Vous la séchez à chaque utilisation dans un chiffon avant de recommencer à tapoter la prochaine surface (uniquement pour la patine à l’huile).